Rappelons d’abord que le vin est le résultat de la fermentation alcoolique complète ou partielle du raisin frais, foulé ou non, ou du moût de raisin. Voilà la définition de base.
Alors qu’appelle-t-on vin biologique ou « vin bio » ? C’est un vin qui répond au cahier des charges européen de 2012 (publié par le règlement CE 203/2012). Depuis cette date, le vin bio doit respecter, aussi bien dans les vignes que dans la cave, des critères de production approuvées par l’agriculture biologique. Donc les raisins doivent être produits en viticulture biologique et la vinification doit se faire également avec les mêmes critères.
Jusqu’en 2012, le terme vin bio n’était pas utilisé. On parlait de vins élaborés à partir de raisins « issus de l’agriculture biologique », il suffisait donc que le raisin soit produit de façon bio. On va maintenant plus loin en contrôlant ce qui se passe dans les chais, avec une liste très précise d’additifs et auxiliaires œnologiques autorisés.
En Bourgogne, 8% des surfaces viticoles sont certifiées ou engagées dans une démarche de certification viticulture biologique. Le département de Côte d’Or, avec 16% des surfaces en bio reste le plus dynamique sur le sujet, suivi de l’Yonne (8%), la Saône et Loire (4%) et la Nièvre (4%).
Aujourd’hui, la production du vin biologique est soumise à un cahier des charges interdisant les produits issus de la chimie, de synthèse, les herbicides, les OGM. Les sulfites quant à eux sont tolérés pour les traitements contre les maladies (notamment l’oïdium). L’utilisation du soufre ne présente pas plus de contraintes en viticulture biologique qu’en viticulture conventionnelle. A contrario, l’usage du cuivre (seule substance active vraiment efficace contre le mildiou) est soumis à plus de contraintes en viticulture biologique avec notamment une limitation de la quantité de cuivre métal appliquée sur l’année.
Les viticulteurs qui choisissent de produire du vin bio ont souvent à cœur de travailler au plus près de la nature et cela leur demande du temps et plus de main d’oeuvre (encore que le travail du sol mécanique soit à peu près comparable à celui des viticulteurs en conventionnel, la différence va plus se faire au niveau des traitements à appliquer plus souvent en bio). En n’utilisant aucun produit chimique, les viticulteurs sont soucieux de protéger la faune et la flore environnantes et de préserver la qualité de leur sol. Le fait d’utiliser du soufre et/ou du cuivre n’est certes pas anodin pour l’environnement, mais il n’existe, à ce jour, aucun autre moyen de lutter contre les maladies destructrices de la vigne.
Quant au goût du vin bio, certains lui trouvent un côté plus fruité, voire plus floral. Un peu plus acide, un vin bio développe souvent plus de nuances et on le trouve parfois moins long en bouche. Mais il est en réalité très difficile de caractériser un vin biologique par rapport à un vin conventionnel car nous avons des grands vins dans les deux registres !
Dans la cave de Saveurs de Bourgogne, voici ce que nous vous proposons en vin biologique :
Je vous laisse donc les découvrir et me donner vos impressions !
Pour les déguster en apéritif, je vous propose de les accompagner d’un saucisson et de petits feuilletés.
Un grand merci à Benoît qui a bien voulu relire cet article !
Très Joyeuses Fêtes de Pâques à vous tous !!
Tout ça nous met l eau à la bouche. Mais bio ou pas, le vin prendra toute sa saveur, partagé entre amis.
Merci de nous proposer des produits de si bonne qualité.
Bravo et merci pour ce cours magistral !
Nous allons nous empresser de goûter ces vins bio.